Les opportunités de marché de la télémédecine

 Les opportunités listées par l’étude télémédecine menée avec la FIEEC

Les grandes orientations ont été identifiées pour réussir le pari de la e-santé. Comme le démontre l’Étude européenne sur la télémédecine et la télésanté réalisée par la FIEEC et l’ASIP Santé, menée en 2010 et publiée en mars 2011.

En effet, la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC) et l’ASIP Santé ont organisé une étude[1] européenne sur le développement d’applications de télémédecine et de télésanté (avec le concours du cabinet Décision), ayant pour objectif de faire un état des lieux des différentes solutions de télésanté/télémédecine déployées en Europe et de tenter de décrypter les facteurs clés de succès de ces déploiements réussis, afin de nourrir la réflexion des acteurs français, industriels et donneurs d’ordre, pour contribuer au développement de l’usage de la télémédecine et de la télésanté en France.

Cette étude est fondée sur le recueil d’informations dans six pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas et Royaume-Uni) auprès des responsables de dix dispositifs opérationnels, jugés les plus représentatifs au plan européen et concernent des domaines prioritaires pour la France : coopération entre établissements de santé, télésurveillance médicale de patients atteints de maladies chroniques (cardiopathies, affections respiratoires, diabète, etc.), informatisation des soins à domicile ou téléassistance sociale des personnes dépendantes.

L’étude montre que si la télémédecine s’introduit progressivement dans les systèmes de santé européens, peu de dispositifs sont à ce jour, industriels et généralisés. Des applications et des modes d’organisation innovants ont été également identifiés comme pouvant être des sources d’inspiration.

Après analyse de cette étude, la FIEEC et l’ASIP Santé indiquent qu’il existe des opportunités industrielles dans le domaine de la télémédecine et de la télésanté, et que les industries à valeur ajoutée technologique sont prêtes à investir dans nouveau marché et le savoir-faire, la qualité de la recherche et le système de soins en France positionnent favorablement les entreprises françaises.

De ce rapport, sont issus également des enseignements et des facteurs clés de succès identifiés, tirés des divers projets européens en télémédecine, enseignements remis par la FIEEC et l’ASIP lors d’une conférence de presse en mars 2011 :

  • Nécessité d’une réflexion stratégique commune publique-privée pour la France, tant au niveau des bénéfices santé qu’au niveau de la compétitivité industrielle pouvant en découler.
  • Une gouvernance souple, collégiale et adaptée à la taille des projets.
  • Évaluation et valorisation de manière globale et décloisonnée des avantages apportés par les solutions de télémédecine et télésanté.
  • Constance dans l’effort pour développer la télémédecine et la télésanté.
  • Répondre aux besoins des professionnels de santé et des patients.
  • Sensibiliser les utilisateurs autour de ces nouvelles techniques.
  • Des infrastructures et des technologies adaptées et interopérables.

 

La France est en retard par rapport aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, mais forcé de constater que, et comme expliqué dans le chapitre précédent, on voit bien qu’en France, une impulsion a été donnée, et que les pouvoirs publics se sont engagés dans cette voie.

D’ailleurs, le vice-président de la FIEEC et patron de Philips France ; Joël Karecki indique que « On ne doit plus multiplier les expérimentations au niveau local mais passer à un déploiement à l’échelle nationale et industrielle ».

Cela souligne une véritable montée en puissance de l’ensemble des acteurs, industriels et politiques.

Les premiers « implorant les seconds » de mettre en place un pilotage national pour coordonner l’action des acteurs privés et publics autour des technologies et les infrastructures avec en point d’orgue le problème de l’interopérabilité des différents systèmes d’information.


[1] Etude sur la télésanté et la télémédecine en Europe – mars 2011 – Decision Etudes Conseil –  FIEEC / ASIP Santé

 

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